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Blatte power
12 mai 2014

Robocop 2014

Plus rapide, plus puissant, plus souple, plus mieux... Robocop 2014.

 

Je me demande vraiment des fois pourquoi les studios américains méprisent le cinéma de Paul Verhoeven au point d'enchaîner les remakes voués à faire des bides ou des demi-succès. Comme si ses films, pas mal pour l'époque, pouvaient faire un carton aujourd'hui. Dans cette logique là, faire un "Citizen Kane reboot" ne serait pas du luxe.

Sans déconner.

Evidemment, la comparaison de la nouvelle à l'ancienne version est inévitable. Il y aurait de quoi écrire une satire sur la politique sécuritaire de nos pays et le traitement de l'information à l'heure actuelle. Le cynisme de nos élites contemporaines est très proche de celui des cadres supérieurs aux sourires carnassiers de l'OCP de 1987. Sans parler du lieu où se situe l'action, Détroit, ville officiellement déclarée "en faillite" en 2013 .

Pourtant, José Padilha passe à côté.

Robocop premier est un film de série Z sophistiqué : pas plus de quinze mots par réplique, des éruptions de plusieurs litres de sang jaillissant des cratères formés par des impacts de balles gros calibre, des morts violentes à l'acide sulfurique, le faciès atypique de l'agent Murphy secondé par sa co-équipière grassouillette et puis de l'humour, beaucoup de dérision. Robocop punit les criminels, à la manière de l'archange Michel terrassant le dragon ou bien Charles Bronson en mutilateur de violeur, dans un Détroit où le chaos règne.

Malgrès l'approche philosophique et humaniste que José Padilha a voulu donner à son Robocop dernier, le film est lisse et conventionnel. C'est limite si on ne vous explique pas que le blindage du robot a été fabriqué à partir de 2000 boîtes de conserves recyclées.

Dommage, ça aurait pu être bien.

 

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